Midi libre, 27 janvier 2008

Rafael le chauve au paseo de Durand

Le revoilà. Une fois encore, avec sa plume inimitable, Jacques Durand raconte l’histoire d’un torero à sa manière : avec des mots qui rendent la lecture facile et amusante, comme dans les chroniques qu’il livre durant la saison taurine dans Libération. L’Espagne du début du XXe siècle et Séville l’Andalouse servent de décor. Le sourire au coin des lèvres dès les premières lignes, nous voilà donc à l’entrée de la maison de Rafael El Gallo, qui, lui, se dirige vers la porte de sortie : Rafael le chauve – surnommé ainsi en raison d’une calvitie précoce – est en passe de mourir. Revenant sur la carrière du « torero de l’irréparable », l’auteur raconte le Sévillan à la personnalité loufoque et qui semble avoir toujours marché sur un fil, vécu en équilibre. Quatre-vingt-dix pages de poésie et d’humour, à recommander notamment pour ceux à qui l’entre-deux temporadas semble un long tunnel sans issue. S’il existait un paseo au Festival de la biographie, cette histoire-là se terminerait par une grande ovation.