Lettres d’Aquitaine, juillet-septembre 2009, par Patrick Volpilhac

En ces temps-là, les voitures étaient des 4L ou des R16, Luis Francisco Espla prenait son alternative à Saragosse pendant la lidia de Desorejado, Franco était encore pour quelque temps le « Generalissimo Francisco Franco, Caudillo de España por la Gracia de Dios » et François Garcia, Paco Lorca pour les aficionados des Espagne rurales et passionnées, traçait la route d’une quête et d’une passion comprises de lui seul… celles de vivre avec le toro l’histoire d’une vie ou d’une jeunesse. Notre médecin bordelais, après la réussite méritée de Jours de marché chez Liana Levi, nous revient par un détour autobiographique sur ses apprentissages amoureux, estudiantins et sa volonté de construire, passes après passes, sa destinée de torero : exercice exigeant s’il en est. Ce second roman écrit sur les routes du crépuscule d’une dictature noire mérite de surmonter un glossaire de lumière pour découvrir une aventure humaine faite d’humilité, de respect et de solitude face aux toros. François Garcia passe donc avec « bravoure » la faena du second roman.