Le Commercial Provence, 19 mai 2001, par Jean-Claude Dufau

On serait tenté de dire : encore un livre sur Curro Romero ! et on aurait bien tort.
D’abord parce que l’on ne se lasse pas de fréquenter à travers les pages le « Faraon de Camas » ensuite parce que Francis Marmande nous livre à travers un parcours visité par le duende la personnalité de Curro Romero.
Ce n’est pas une biographie, c’est mieux que cela un récit à bâtons rompus où éclatent les lieux, les dates, les événements et aussi les états d’âme. À chaque moment de la lecture on saisit parfaitement ce que fut le mythe lié à la sincérité du maestro.
Curro Romero a décidé au soir d’un festival de remiser cape, muleta et épée. Mais aujourd’hui il nous reste, un livre d’heures, une légende devenue réalité faite d’allure, de gestuelle, de colère et d’enthousiasme. Peu importe le fait que cette despedida ne se soit pas déroulée à la Maestranza mais dans une arène de pueblo. Curro savait être au-delà de l’écrin luxueux ou modeste le Curro dont nous avons tous rêvé. Merci à Francis Marmande de nous l’avoir restitué !