L’Express Styles, 7 décembre 2011, par Baptiste Liger

Le « post-nuke » à la française

Les Anglo-Saxons n’ont pas le monopole de l’anticipation. On prendra pour exemple l’un de ses dérivés, le « post-nuke » – comprenez « postnucléaire » –, avec toutes ses histoires de survivants à l’hécatombe atomique. Par extension de sens, le terme touche désormais tous les récits postapocalyptiques et, dans la lignée de La Route, de Cormac McCarthy, plusieurs écrivains français non étiquetés SF se sont récemment engouffrés dans cette brèche – on en retiendra deux en particulier.

Dans Solène, François Dominique s’attache au destin d’une petite fille pouvant lire dans les pensées, qui vit avec sa famille dans une banlieue lyonnaise dévastée par les zombies… Loin du simple opus horrifique, l’auteur choisit la délicatesse, la poésie, et y insère une parabole subtile sur l’écriture. […]