Le Nouvel Observateur, 6 septembre 2012, par Jacques Drillon

Aux massifs romans d’initiation germaniques, Anne Serre oppose l’insolente brièveté d’une nouvelle à peine allongée. Une entrée au monde délirante, où « tout le monde couche avec tout le monde », comme disait Truffaut, parents, voisins, sans distinction d’âge ni de sexe ; puis une crise errante et chercheuse ; et une résolution sage et désenchantée. Tout cela acide, intelligent, vagabond, fantasque, et libre. Les musiciens reconnaîtront au passage le compositeur Giacinto Scelsi, à peine grimé.