Le Journal de Genève, 12 mars 1994, par Philippe Jaccottet

Il ne laisse jamais aller les mots, il les tient, les noue serrés ; et dans cette langue abrupte et sobre, sans aucune complaisance, le peu qui brille (« ça ne brille / que dans le noir », dit-il dans Border line, l’une des suites les plus belles et les plus émouvantes à mon goût) donne une lumière qui nous semble encore vraie, en dépit du pire qu’elle mesure.