Le Nouvel Observateur, 12 juin 2014, par Didier Jacob

Pour Peter Handke qui, dans sa belle préface, livre au lecteur d’aujourd’hui les clés de la maison Felder, ce livre est bien plus que l’autobiographie d’un paysan. « Il écrit comme on fait la cour : il courtise une chose (un paysage), une altérité (un être humain) et même, en fin de compte, lui-même. » D’où, sans doute, la fascination que cette autoanalyse sociologique de la vie d’un paysan dans un coin perdu du Bregenzerwald a exercée sur Handke : ce classique de la littérature autrichienne du milieu du XIXe siècle lui a même, dit-il, « expliqué son enfance ».