José Miguel Arroyo

Joselito, le vrai

Récit autobiographique. Traduit de l'espagnol par Antoine Martin

Collection : Faenas

228 pages

16,20 €

978-2-86432-758-5

avril 2014

Une chose est sûre : le mystère tauromachique est de ceux qui font parler. Et les lecteurs ont, depuis de nombreuses années, découvert des ouvrages importants, rédigés par des observateurs ou des acteurs directs du monde taurin.

Mais le témoignage que livre ici José Miguel Arroyo Joselito, une des plus grandes vedettes des arènes des années quatre-vingt-dix, est tout à fait unique. Jamais on n’était allé jusqu’à ce point de vérité, de sincérité totale. Jamais on n’avait ainsi décrit de l’intérieur l’intimité lumineuse ou plus sombre du monde de la tauromachie : le rapport avec les affairistes taurins, avec ses compagnons d’arène et ses rivaux, la presse et ses mirages, les malentendus de la gloire.

Enfant perdu des quartiers populaires misérables du Madrid de la transition devenu idole des arènes, Joselito n’oublie rien du chemin chaotique qui l’a mené jusqu’aux sommets, jusqu’à sa propre vérité.

Bien que j’ai grandi à La Guindalera, à l’est de l’Éden de Madrid, je suis né au beau milieu du quartier bourgeois de Salamanca, le 1er mai 1969, jour de la Fête du travail. Sacré duo de paradoxes. Non pas que mes parents fussent des richards capables de se payer les services d’une clinique huppée. Ils n’habitaient même pas une loge de concierge dans le coin. C’est juste que, dans ces années-là, la Sécurité sociale avait décidé d’envoyer les femmes de certains quartiers de la périphérie accoucher à la maternité de la calle Montesa.

Ainsi, le jour même où, sous la pluie, Franco présidait la Démonstration syndicale au stade Bernabéu, et tandis que les flics matraquaient les manifestations d’opposants, j’ai vu le jour dans un quartier chic de la capitale.