Guy Lardreau

La véracité

Essai d’une philosophie négative

Collection : Philosophie

384 pages

23,33 €

978-2-86432-163-7

février 1993

Nous tenons (avec Aristote, ou Hegel, Comte aussi bien) que la philosophie n’existe que du système, que par là, seulement, elle n’est pas une pratique quelconque de transformation de soi.
Que toute philosophie, s’il en est une encore possible, se doit donc « exposer » (aux deux sens reçus) selon les trois intérêts où la Raison reconnaît son devoir.
Celle qui prend, en ce livre, ce risque sur soi, propose trois maîtres-mots : constitution, négation, symphonie.
Pour chacun d’eux choisissant l’une des déterminations dont il est susceptible, choix qui s’avèrent s’entre-exprimer, sinon se commander, en sorte qu’une orientation s’en désigne.
– Constitution, en effet, s’affirme, ou non, toute : si on élit le second énoncé, quelque chose d’elle choit, que la négation seule relève.
– Négation, cependant, se dit en deux sens, selon que simplement elle nie, ou bien qu’elle suraffirme.
– Symphonie, enfin, peut être éclectisme, accord déréglé ou hiérarchie.
C’est, comme veut la « division », le terme de droite qu’on a toujours posé.
Ni la constitution n’est toute ni la négation simple ni la symphonie sans principe.
À ces trois décisions nouées tient la véracité, comme parti pris du Réel, qu’il faut éprouver à la théorie, à la pratique, à l’esthétique.