Christian Garcin

L’Autre monde

Tirage papier épuisé.

Collection : Collection jaune

64 pages

10,14 €

Epub : 5,99 €

PDF : 5,99 €

978-2-86432-489-8

avril 2007

Cet « autre monde », que Christian Garcin nous laisse entrevoir ici, nous le devons à l’histoire étrange qui s’est tissée autour du Cerf courant sous bois de Gustave Courbet.

A-t-il vu le tableau ou une simple reproduction – voire : ce tableau qui, selon ses mots, l’a « proprement saisi » existe-t-il vraiment ?

« Il s’était évanoui. J’avais l’impression de me trouver au cœur d’une forêt impénétrable de correspondances rompues, de mystère et d’incompréhension. J’avoue que cela m’enchantait plutôt… Mais en attendant il s’agissait à proprement parler d’un tableau-fantôme, enfui, évanoui. »

Nous ne sommes pas si loin du cerf de Courbet. L’autre monde, vert et brun, un peu flou, que révèle l’esquisse d’arrière-plan dans quoi se fond la course du cerf, s’efface sous nos yeux, dans sa profondeur insondable. Il est pour moi celui du grand Pan, le monde de l’hypothétique immédiateté antique, un monde qui jadis faisait signe et qu’aujourd’hui nous ne pouvons qu’appréhender imparfaitement, en miettes, à travers les écrans successifs de la conscience et du langage. Tout ce que nous voyons autour de la course du cerf, c’est du vert inatteignable. Ce qu’abrite ce vert, seul l’œil de l’animal le sait, et cela nous est tu à jamais.

 

Qu’est-ce que j’appelle « autre monde » ? Le saisissement mêlé à l’effacement. Le souvenir de ce qui n’a pas été. Un « satori » immémorial. Un soudain basculement aussitôt oublié.

Le rappel diffus d’une origine. Une odeur ou un coup d’œil furtifs sur une autre réalité. Après quoi tout disparaît.

La Gazette Nord-Pas de Calais, 24 février 2007, par Julia Dubreuil

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Tageblatt, janvier 2007, par Corina Ciocârlie et Laurent Bonzon

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