Psychologies magazine, avril 2017, par Christine Sallès

« Le lien que sa mort avait arraché ne nous enserrait que plus étroitement désormais […]. La coupure qu’instaurait la mort de notre enfant bien-aimé nous révélait à tous deux le grand néant sur lequel nous progressions en équilibre. » Wolfgang Hermann évoque la mort de son fils Fabius, 17 ans, décédé pendant son sommeil. Pudique, le narrateur signe un texte sur le deuil d’enfant, l’émotion y est palpable quasiment à chaque page. Témoignage qui ne porte pas tant sur la question de l’acceptation que sur celle, plus sensible, de la compréhension de cette absence. Un texte poétique où le fils est omniprésent sous la plume paternelle et grâce auquel, peu à peu, le frémissement de la vie revient, dans de petites choses, comme le rire des copains de Fabius qui passent à la maison. C’est beau et, paradoxalement, pas triste.