Journal de l’Aisne, février 1999, par Yves-Marie Lucot
Éloge de la concision
Le haïku est un poème bref de trois vers, de cinq, sept et cinq syllabes, soit dix-sept au total. Cette métrique connut au XVI e et au XVII e siècles au Japon de grandes heures dans les écoles de poésie d’Edo (Tokyo) et de Kyoto. Le haïku exprime la sensibilité japonaise. Sa concision synthétise un éveil poétique, une vérité fugitive qui surgit à la contemplation de la nature ou d’une scène animalière. À Oulchy-le-Château, Joan est devenue spécialiste du haïku : « Chaque poème se rattache à une saison, explique-t-elle. Il y a nos quatre saisons traditionnelles, plus le Nouvel An, considéré lui-même comme une cinquième saison. Leur appartenance à l’une d’entre elles peut être simplement insinuée par un mot. Les feuilles d’érable par exemple, évoquent l’automne ; les fleurs du cerisier le printemps. »