Libération, 25 juin 2007, par Éric Loret
Deux monogatari pour le prix d’un. Epopées fondatrices narrant la guerre civile de la seconde moitié du XIIe siècle japonais, ces tueries de familles sont rendues avec une vraie beauté par le défunt René Sieffert. Lestes comme des mangas, léchés comme un travelling de Kurosawa, ces poèmes recèlent en outre une recette de lasagnes de femme : « Nombreuses furent celles qui, pour fuir les flèches, se jetèrent dans le puits, et comme celles qui étaient au fond se noyaient, que celles du milieu étaient écrasées par les autres, et que celles du dessus étaient brûlées par le feu dévorant, elles n’y trouvèrent le salut. »