Books, novembre 2012
Mes treize oncles cosaques
La chronique familiale la plus fantasmagorique jamais écrite en russe.
« Dans chaque pays du globe il y a un Sud, et toutes les régions du Sud se ressemblent mystérieusement », dit Vladislav Otrochenko. L’œuvre de l’écrivain est consacrée en grande partie aux steppes infinies de la Russie méridionale. Originaire de la ville de Novotcherkassk, il est un descendant des Cosaques du Don. Tour à tour bandits et mercenaires, ce peuple épris de liberté servit aussi de bras armé à l’Empire tsariste.
Située au tout début du 20e siècle, l’histoire de Mes treize oncles est celle des treize enfants du Cosaque Malakh : « La chronique familiale la plus fantasmagorique jamais écrite en langue russe », souligne Igor Vichnevetski dans la revue Oktiabr. Les liens de filiation et les indices spatio-temporels y sont brouillés : la demeure familiale est comme figée hors du temps, un temps qui pourrait être, à la fois, le passé, le présent et le futur. Il arrive que certains murs s’écroulent, que de nouvelles pièces immenses apparaissent, habitées par une nombreuse parentèle… Inspirée par les souvenirs de la grande maison de son arrière-grand-père, cette demeure est aussi « une vision de la Russie », confie l’auteur.