Le Nouvel Observateur, 9 novembre 2000, par Didier Jacob
C’est Marcel Jouhandeau en fille, pour la tourmente intérieure, le romantisme sombre, l’exécration tendre. Née en 1969, Emmanuelle Rousset dit l’éternité du Bien et du Mal, leurs noces en plein air, jupes retroussées. Les témoins du mariage ? Rousseau, sa « nouvelle Héloïse », et l’Albertine de Proust. Pierre Rivière aussi, l’assassin dont elle dénude et détaille le sombre geste comme une action au foot passée au ralenti. Ainsi le temps n’existe pas. « Chaque fois qu’elle s’annule, la faute recommence », écrit Emmanuelle Rousset, cette nouvelle étoile qui brille, qui éclaire.