La Croix, 6 août 2013, par S.G.
Cézanne au pays de Courbet
[…] Le 23 juillet 1873, Courbet, accusé d’avoir fait détruire la colonne Vendôme durant la Commune, se réfugie en Suisse, à La Tour-de-Peilz, un village sur les rives du Léman. Il y meurt quatre ans plus tard, emporté par une cirrhose. De cette ultime halte, scandée par des baignades et des beuveries quotidiennes, les visites de ses proches, d’admirateurs ou d’anciens amis communards exilés à Genève, et quelques excursions à travers la Suisse, David Bosc a fait la matière de son dernier roman, hymne à la liberté d’un artiste indomptable. La langue généreuse, fleurie, grasse comme les pâtes de Courbet, excelle dans la description de ses toiles, jusqu’à ce grand Panorama des Alpes laissé inachevé, avec le lac en « abîme bleu-noir ».