Aubagne au jour le jour, 27 mars 2009
L’invitation au voyage
Le 30 mai, Christian Garcin sera à Saint-Malo. En cette 20e édition du festival « Étonnants voyageurs », l’écrivain aubagnais pourrait être doublement récompensé. La Piste Mongole, paru récemment aux Éditions Verdier […], est sur la liste des deux principaux prix : le Prix Nicolas Bouvier, parrain avec L’Usage du monde des écrivains voyageurs, et sur celle du Prix Ouest France, décerné par un jury de jeunes lecteurs. D’ici là. on peut le croiser place Joseph-Rau, devant l’étal du primeur ou du poisson-nier, plus loin, rue de la Liberté, chez le bouquiniste, en haut du boulevard Jean-Jaurès, discutant avec l’épicier de la prochaine fête d’El Kelaâ Mgouna, qui annonce en mai l’arrivée des roses dans les vallées marocaines du Dadès et du Mgoun.
À la manière dont Christian Garcin évoque « ces gens charmants » qu’il côtoie à Aubagne, sa ville depuis vingt ans, on se dit qu’il en faudrait peu pour qu’ils rejoignent, par les miracles du rêve ou quelque voyage chamanique, la yourte d’Amgaalan, à Oulan Bator, lieu de convergence des personnages de La Piste mongole : le Français Rosario Traunberg, à la recherche son ami disparu ; Chen, le jeune écrivain Pékinois en route vers le lac Baïkal ; Shamlayan, l’apprenti-chamane qui court après sa voisine Pagmajav… Car chez Christian Garcin, et comme le précise la quatrième de couverture, « les mondes se chevauchent, les histoires se répondent les unes les autres, les fenêtres de l’imaginaire sont grandes ouvertes ».
C’est aussi que l’auteur voyage beaucoup, avec un goût prononcé pour l’Asie. De son séjour en Mongolie motivé par son projet de roman, Christian Garcin a tiré un récit de voyage, Du Baïkal au Gobi (L’Escampette). On peut ainsi y cheminer en parallèle de La Piste mongole, avant de prendre la route vers Le Vol du pigeon voyageur ou La Jubilation des hasards (2002, 2005, Folio Gallimard), deux autres panneaux d’un ensemble romanesque en forme de triptyque.