La Vie, 18 novembre 1982, par Alain des Mazery
Voici des textes inédits de Joë Bousquet, méditations dont chaque phrase appelle la dégustation, afin que tous ses sucs nous envahissent Il y eut peu d’hommes pour parler aussi bien de la vie, avec laquelle il entretenait de secrètes connivences, sans doute parce qu’il était un intime de la souffrance. Plus la mort était proche, plus il aimait la vie, non pas comme un jeune cœur désordonné, mais comme l’amant qu’un long apprentissage conduit à découvrir que sa bien-aimée est perpétuelle création, et re-création du regard qu’il pose sur elle. Ce recueil est un hymne tragique à la vie et une règle de vie pour l’homme créateur.