Le Quotidien de Paris, 22 février 1983
De ce monologue où passent la poésie, la peinture, la figure de Paulhan, la dame rhétorique, la douleur et l’amour, nous retiendrons ce qui a trait au rêve, à la vie, et à leurs rapports avec le langage « inachevé au-dedans, l’homme ne s’atteint pas sans le secours de la fiction ».Il y a dans ce texte une austérité sensuelle qu’on ne sait où situer. Alors ramenons Joë Bousquet à la pleine possession du regard, auquel rien de la vie n’échappe, aucune lumière ni aucune ombre. Le goût du détail et de l’attention fait parfois penser au Valéry des « Cahiers ». Mais ce qui domine est le goût de se donner des lois, l’héautonomie. Avec la fascination du visage.