Valeurs actuelles, 16 juin 2011, par Bruno de Cessole

Il se nomme Zhu Wenguang, alias Zorro, surnom que lui ont valu sa ruse, sa détermination, et ses exploits au service des opprimés. Sa spécialité : délivrer les jeunes femmes vendues par leur famille à des maris qui les traitent comme des marchandises et les brutalisent. Parfois en faisant intervenir la police, mais le plus souvent par la force. De Guangzhou, dans le sud de la Chine, à Hokkaïdo, au Japon, en passant par New York, le lecteur l’accompagne dans ses missions mais aussi dans ses souvenirs d’amours qui ont mal tourné. Qu’on ne s’y trompe pas, le livre de Christian Garcin n’a rien d’un banal roman policier qui se prévaudrait d’un exotisme d’emprunt. Il s’agit d’un texte d’une haute qualité littéraire, raffiné et mélancolique, semé d’incidentes inattendues, qui initie le lecteur aux subtilités de la civilisation chinoise. Du très grand art.