CCP, mars 2008, par Marie-Florence Ehret
Très vite, on est pris dans un tourbillon. Cela me rappelle la première page du Journal de Mickeyque je lisais, petite. Mickey recevait un coup sur la tête à la fin de chaque épisode, et se retrouvait à l’épisode suivant dans un autre temps, un autre lieu. Le narrateur de ce récit, lui, n’a besoin que de trois points de suspension mis entre parenthèses pour passer d’Alger à Annecy, Athènes, Bahrein, Barcelone et ainsi de suite jusqu’à Zouérate sans qu’il soit besoin d’attendre une semaine le numéro suivant !
Nous suivons donc le voyageur selon un ordre alphabétique qui bouscule sévèrement l’histoire et la géographie. Il promène d’un bout à l’autre de la terre la même soif de se perdre, qui croise parfois pour quelques heures une femme, oubliant que je traverse un pays en guerre, nonobstant son ciel bleu, ses collines dorées, ses restaurants, ses bars, ses amours, ses soucis quotidiens, les rires et les jeux des enfants.