Le Canard enchaîné, 29 janvier 1997, par André Rollin

Une errance où les arbres s’élèvent comme des sexes, où l’enfance est surtout une machine que l’on construit dans le grenier. Une machine avec du bois et du fer. Elle peut ressembler à une guillotine.

Ce texte court, rugueux, a quelque chose d’incantatoire : il se lit, se relit ; comme avec la mer qui vient et qui repart, chaque fois sur le sable, on découvre de nouvelles arabesques. Même les traces des pas peuvent prendre des aspects étranges.

Avec ce Gâchis, Emmanuel Darley ne risque pas de gâter cette rentrée littéraire d’hiver : son récit est comme un orage de l’aube.