Le Figaro, 26 janvier 1995, par Philippe Cusin
Cinquante-trois pages d’une pureté et d’une géométrie absolues, d’une infinie pudeur, d’une profondeur et d’une beauté simples et extrêmes […]. Texte adamantin, sobre, sans étalage ni vibrato, où il est autant question d’amour que de mort. Netteté du cristal, sans jamais tomber dans les travers de l’écriture dite « féminine ». Géva Caban n’est pas une « écrivaine », elle est un auteur. Au sens fort. […]
Cette Mort nue est une offrande à la mère et au lecteur. D’autant que le monde moderne relègue la mort au fond des hôpitaux ou sur les écrans de télévision, le spectacle devenant alors une forme perverse et paradoxale de l’occultation. Finalement, tout commentaire est presque inutile et manque tomber dans la paraphrase. L’essentiel c’est de le dire.