Le Magazine littéraire, mars 1997, Valérie Marin La Meslée
Pour dire la solitude et l’abandon du mal-aimé, Emmanuel Darley s’installe à la lisière du licite, sur une frontière dangereuse entre crime et innocence, que son personnage, nimbé de naïveté, n’a pas conscience de franchir. Son livre a la couleur d’une chair d’enfant, sa transparence, sa douceur, son inquiétante fragilité. Les mouvements de sa prose nous balancent entre pureté et ignominie. Devant cette calme chronique, presque clinique, d’un gâchis, du désordre d’une vie (au moins), le lecteur seul se confronte à la violence.