Livres hebdo, 24 avril 1998, par Pierre-Louis Rozynès
Chroniqueur télé (quel drôle de métier) pendant deux ans, chroniqueur littéraire depuis six mois, Pierre Marcelle se cherche des logiques (« un ami m’a dit : “Tes deux ans de chronique télé, c’était simplement ta préparation à la chronique livre”. C’est vrai, je suis passé du plus vulgaire au plus distingué ») et vit la vie en assiégé. Un appartement-terrasse qui surplombe Paris depuis Belleville, auquel on accède après maints couloirs et escaliers, une silhouette de mercenaire, une réputation effrayante (secrétaire de rédaction jusqu’il y a dix ans à l’Agence centrale de presse, il terrorisait les journalistes lents et surtout les approximatifs), un téléphone dont il fait jurer aux importuns d’oublier le numéro…
Physique de lutteur, mais qui évoque la littérature avec des pétales de rose dans la bouche. Jérôme Lindon, Denis Bénévent de la librairie L’Arbre à lettres, voilà des noms qui lui font chaud au cœur. Il y a une logique à cela, la plus simple de toutes : il est aussi écrivain.