Recueil, juin 1994, par Gérard Bocholier
On soupçonne qu’une secrète parenté unit le marcheur écrivain à ces chemins qui sont plus que de terre et de pierre : un même amour du voyage pour rien et de tout ce qui peut arriver, une même attente venue du fond des temps, tournée vers un au-delà indéfinissable. […]
Lenteur « en perpétuel mouvement », silence empli de « bruits méticuleux », toutes ces unions charnelles et spirituelles confèrent aux pages de Gil Jouanard la densité magique de véritables poèmes en prose, où l’écrivain se contente de nous laisser deviner, parfois jusqu’à l’indicible, la multitude des strates composant ces terres de rencontre et d’élection.