La Quinzaine littéraire, 31 octobre 1996, par Sophie Basch

Sans doute la Grèce, dans cette fiction à caractère parabolique, qui exprime sobrement une mise en garde contre l’exclusion, a-t-elle essentiellement valeur de symbole. Tout y prend une valeur renforcée, l’amour comme le temps, la beauté comme la misère. Mais en élisant ce cadre qui agit comme un miroir grossissant, Jean-Yves Masson a su imposer une exceptionnelle mesure, ne jamais forcer le trait. De la confrontation entre cette rigueur d’écriture et le choix d’une terre où toute parole apparaît redondante, où il semble que d’avance tout soit dit, le texte tire sa force et une grande puissance d’émotion.