La Liberté, 3 février 1996, par Alain Favarger
Dans le paysage désolé de la littérature française fin de siècle, il y a des exceptions. À côté des écrivains à la mode, mais sans envergure, et des porteurs de lauriers factices et éphémères, se dressent encore quelques stylistes. Certes peu connus du grand public, ils n’en sont pas moins les authentiques créateurs d’aujourd’hui, inventeurs d’images ou conteurs capables de faire vibrer la langue.
Pierre Michon est de ceux-là. Adepte du récit court, qui porte l’écriture à son point d’incandescence, il nous revient avec deux textes tout à fait étonnants et convaincants.