La Page 2, 22 février 2010
La Grande Sauvagerie représentait les territoires non explorés du grand ouest canadien lorsque en 1760, un certain Jean-François Lambert quitta Québec pour une avancée solitaire dans la forêt.
On retrouva sa dépouille des années plus tard ainsi que ses carnets flottant dans une barque. La famille Lambert, bien plus tard, nomma la propriété qu’ils achetèrent peu après la révolution, du même nom.
Cette propriété jouxtant le village de Saint Léonard a fasciné Thérèse Gandalonie pendant toute son enfance puis, devenue adulte, ses recherches scientifiques l’ont ramené à l’histoire de cette famille Lambert et de leur célèbre aïeul dont elle éplucha les carnets.
Voici bien pauvrement résumé un livre dont la langue exceptionnelle montre toutes les sinuosités de la destinée.
Pris dans les rets d’une narration où l’émotion se distingue de l’intelligence de l’âme, le lecteur navigue luxueusement, bercé qu’il est par la voix douce et fragile de Thérèse Gandalonie.
Cette mise en scène orchestrée par Christophe Pradeau nous annonce une œuvre magistrale.