Libération, 24 février 2011, par Éric Loret

« Pourquoi donc vous raconter cette histoire qui sort tout droit d’Internet alors que je n’ai jamais mis les pieds au Bénin ? C’est parce qu’un jour Jean-Michel Basquiat que je n’ai jamais rencontré m’a conduit jusqu’en Haïti. » De la fiction donc, et de la solide puisqu’elle est mêlée de chronique personnelle, revenant sur Mai 68 (l’auteur a 20 ans) et traçant un portrait historique de l’esclave révolté Toussaint Louverture à la lumière de la famille de Salgon : « C’est en songeant à ma mère, à son vélo sous la pluie de brindilles, à cette tétée qu’elle devait donner à ma sœur, que je retrouve la famille Bayon de Libertat dans une forêt, sur les hauteurs du Bas-Limbé non loin du Cap-Français, vers la fin du mois d’août 1791. »