Psychologies, 1er octobre 2012, par Christilla Pellé-Douël
« La première fois que je vis mon père vêtu en fille, j’avais 7 ans. » Tout est là, dans la première phrase de ce court et choquant roman. Par la grâce d’une écriture classique, soulignant par contraste l’enfance pervertie de la narratrice, Anne Serre a l’incroyable talent de nous entraîner dans le monde d’une enfant abusée par les adultes, qui en éprouve aussi de l’excitation, et pense qu’il s’agit là d’amour. Car tel est l’empoisonnement maléfique de l’inceste.