Le Monde, 18 février 1994, par Patrick Kéchichian
Le lyrisme de Bernard Simeone est âpre et violent ; il est un état de veille et de conscience qui ne concède rien à l’attendrissement sur soi. Pourtant, une douceur comme empêchée, un « extrême abandon des forces », se dessine souvent, dans la concision, la sécheresse. Le bel ensemble de poèmes intitulé Extérieur nuit, à travers le deuil, fait entendre la voix de cette douceur et la brisure de cet empêchement.