Le Progrès, 9 décembre 1985, par Eugène Durif

Ces nouvelles, peut-être autobiographiques, sont hantées toutes deux par la mort d’une femme : l’exécution d’une « espionne » par des partisans italiens que traquent les Allemands (Le Labyrinthe) ; l’agonie d’une jeune fille aimée, et cet appel auquel le narrateur ne peut répondre (Le Gel du matin). C’est extrêmement simple et bouleversant : une langue épurée, aucun effet littéraire. C’est un événement rare que la rencontre d’un tel livre, aussi essentiel que peut l’être le Lenz de Büchner ou La Folie du jour de Maurice Blanchot.