BCLF, avril 1989

Le traité de Moed Katan se présente comme un complément au traité Pessahim. Il y est question, comme son titre petite fête l’indique, de la période qu’en français nous avons coutume d’appeler des demi-fêtes et qui sépare le premier jour de la Pâque du dernier (et également le premier jour de la fête des Cabanes du dernier).Dans la liturgie religieuse, cet intermède a un statut à part : il porte une ambivalence qui est, tout au long du texte, au cœur d’un débat constamment rapporté aux problèmes les plus concrets, en particulier aux difficultés que soulève l’interdit de travailler.La seconde partie du traité aborde tout ce qui concerne la conduite et le travail du deuil. On y raconte le décès de quelques grands maîtres et on nous rapporte aussi bien les thèmes des plus savantes oraisons que les paroles improvisées des femmes du peuple en deuil. Ainsi trouvons-nous ici, comme dans les autres traités talmudiques, la Halakha, la « marche à suivre », et la Agada, qui « raconte », illustre, justifie. Israël Salzer a éclairé sa traduction à l’aide de notes précises, et un index permet au lecteur de découvrir les thèmes multiples et variés qui sont abordés dans le Traité Moed Katan.