La Croix, 30 septembre 1999, par Francine de Martinoir

Rarement les « années de plomb » avaient été évoquées avec un tel rayonnement romanesque, peut-être parce que Cristina Comencini a mis l’accent sur la complexité des sentiments, sur l’histoire des âmes, sur la persistance des rêves d’affection, en dépit du deuil des espérances politiques. Elle a su nous livrer le regard, plein d’humour et d’émotion, que la narratrice porte sur les garçons de sa génération, surpris par une vie quotidienne qui ne leur a pas permis de devenir les héros qu’ils croyaient être.