Beaux Arts magazine, février 2005, par Itzhak Goldberg
Ici, le corps est omniprésent. On le trouve avec les œuvres de Jessica Varuri, qui s’intéresse à la « topographie des ramifications internes ». Mais, couvert ou ouvert, le corps est interrogé par les différents auteurs, dont les récits débordent parfois du cadre de l’histoire de l’art. Ainsi, Georges Didi-Huberman étudie le sens du tallith, ce châle de prière dans lequel les Juifs religieux sont enterrés. Ailleurs, Benny Lévy réfléchit sur le sens des vêtements dans la Bible. Ailleurs encore, Raphaël Cuir et Jacinto Lageira suivent les mésaventures du corps dans l’art contemporain. La figure humaine a perdu son enveloppe ; pétrie, lacunaire, évidée, elle n’est plus celle qui maîtrise le monde.