Télérama, 29 février 2012, par Juliette Cerf et Gilles Heuré
Jules Michelet (1798-1874) a quitté la France en septembre 1870, juste après la capitulation de Napoléon III à Sedan. Dans ce texte, il pleure sur son pays envahi, mais dresse aussi le tableau impitoyable d’un régime impérial qui a accumulé les erreurs et foulé au pied les principes démocratiques. Patriote, Michelet fustige le système de gouvernement, dénonce l’espionnage allemand, condamne les atrocités commises contre les civils et, visionnaire, entrevoit déjà les ravages de « la machine militaire, la mécanique de mort ». Grandiloquent parfois. Mais quel texte !