Europe, novembre-décembre 1991, par Charles Dobzynski
Admirateur de Saba (auquel il dédie un admirable portrait), ami d’Elio Vittorini, comme de Luzi et de Fortini, ce poète, si méfiant à l’endroit du texte « de circonstance », ne s’enferme pas pour autant dans une tour d’ivoire. Rien de plus concret, de plus sensible, de plus charnel dans son prosaïsme délibéré, son goût du « brouillage » du sens, que le langage de ce poète-chroniqueur, qui abolit la frontière entre prose et poésie et sait conférer aux thèmes qui le touchent une singulière résonance.