La Quinzaine littéraire, 16-31 mars 1989, par François Bouchard
Publiée en 1942, un an après Ils reviendront, L’Île appartient à la meilleure veine de Stuparich. Hors de toute volonté épique, l’auteur joue de l’émotion, du détail, de l’intériorité, en utilisant la forme narrative où il est le plus à l’aise : la nouvelle. Peu de chose dans ce récit fort bien présenté par Gilbert Bosetti, hormis un voyage : en compagnie de son fils, un père retourne dans son île natale, au large de l’Istrie, alors italienne. Un père cancéreux, condamné. Dépouillée de toute fioriture, la menace de la maladie instaure une tension d’autant plus forte qu’elle a pour cadre le paysage commun à l’enfance des deux hommes.