Gai-pied hebdo, 31 octobre 1991, par Hugo Marsan
Un roman exceptionnel de Franco Vegliani vient d’être réédité. Ce récit, publié dans l’indifférence totale en 1958, pose le problème de la peine de mort dans l’Italie fasciste. Quatre très jeunes gens sont condamnés après une série de vols et le meurtre de deux vieillards. Le chef de bande est fusillé après un procès assez terrifiant. La beauté du roman tient au fait que le crime de ces garçons ne fait aucun doute. C’est donc sur le thème très rigoureux du droit de mort que l’écrivain s’exprime, à travers un très jeune narrateur d’un milieu privilégié, qui fut l’ami des accusés. Roman sur la jeunesse et sur l’effroyable blessure de voir mourir (de la main de la justice) un adolescent de vingt ans, roman sur l’amour, la vie et son éphémère splendeur. Procès à Volosca est un très grand livre. Et les rapports de fascination (physique) entre le narrateur et Boris sont de toute beauté.