La Croix, 21 janvier 1999, par Francine de Martinoir

L’imparfait lancinant de Michèle Desbordes crée une durée étale, étirée, lente, comme pour mieux conjurer la mort qui s’approche. Il est très difficile de faire revivre dans une fiction des figures si éloignées dans le temps, Michèle Desbordes y est parvenue en mettant en présence celui qui avait su s’exprimer avec tous les langages créateurs, y compris l’écriture, et celle sur qui pesait ce que Brice Parain appelait « le grand silence de la campagne française ».