Le Matricule des anges, mars 1997, par Maïa Bouteillet
Trois faces d’une même femme à laquelle on serait tenté de prêter le nom de cette maison, à la fois refuge et prison, qui donne son titre à ce premier roman. La patience avec laquelle Michèle Desbordes renoue un à un les fils de la trame, la longue torpeur des phrases, la densité des parenthèses, l’absence totale de dialogue et la douceur âcre des mots disent au plus juste le lent poison des désirs inassouvis. Et la terrible attente de rien.