Midi libre, 17 septembre 2004, par Roland Massabiau
Des « Faenas » de tous les temps
Quatre opus avaient déjà permis à l’aficionado de vivre, par le biais de textes relatifs à la tauromachie, dans l’intimité du toro, des toreros ou des coulisses de l’arène. Dans le cinquième volume de la revue Faenas que viennent de publier les éditions Verdier, treize signatures poursuivent l’exploration des émotions et des souvenirs qu’engendrent les combats de l’arène.
Intitulé A cuerpo limpio, ce volume réunit des monuments de la littérature (Montherlant et Francis Carco), des maestros (Luis Francisco Espla) et des écrivains ou des journalistes d’aujourd’hui qui, à travers anecdotes, dialogues ou analyses, ont parlé ou parlent de cette rencontre qui les a souvent transportés ou bouleversés : le quart d’heure sur le sable.
De Jacques Faget de Braude qui, en 1780, écrivit déjà sur les fêtes en Navarre, jusqu’aux textes de Jacques Durand, Joël Jacobi, Antoine Martin, Francis Marmande ou Jean-Michel Mariou, des pages sur les toreros et leur corps, sur la cape de Belmonte où une journée de Rafael de Paula sur le sable de la Maestranza. Des discussions et des confidences, des évocations et des impressions pour, en plus de cent pages, conjuguer le verbe toréer à tous les temps.