Actualité juive, 19 novembre 2015, par Jonathan Aleksandrowicz
Au milieu de traités talmudiques à vocation juridique, « le Traité des pères », qui compile les sentences des premiers maîtres de la tradition orale, expose en une série de maximes les fondements de la morale juive. Plus que le droit, c’est la perfection de l’humanité qui est visée. Les éditions Verdier publient une nouvelle traduction de son premier chapitre et des commentaires traditionnels. Chaque Mishna est accompagnée des gloses et explications de Rachi. Maïmonide, Bertinoro et Lipschitz (Tif’éret Israël). Toutes les contradictions entre commentaires sont relevées et éclairées par les précisions de René Lévy. La lecture proposée a le mérite de s’écarter du sens obvie et de proposer une analyse souvent déroutante. Le texte se met littéralement à crépiter, et l’on se met à croire que ces maximes, dont la portée est aussi bien existentielle que pratique, proposent d’accomplir une série de « petits exercices spirituels de philosophie juive ».