Notes bibliographiques, mai 2016, par A. Magnier

En 1976, Béatrice Commengé rend visite à Lawrence Durrell à Sommières, afin qu’il lui parle de son ami et maître, Henry Miller. Trente ans après, elle décide de mettre ses pas dans ceux de l’écrivain britannique qui lui avait déclaré : « Tout ce qui sort de moi est un paysage ». La quête commence par l’Inde et Darjeeling où le bleu du ciel tranche sur la ligne blanche des sommets enneigés de l’Himalaya, vision obsédante pour l’enfant. Rapatrié en Angleterre pour ses études, Larry ne retrouve  le bleu du ciel et de la mer qu’à Corfou, puis à Alexandrie ou Chypre. Le « déraciné professionnel » ne s’épanouit que dans la beauté méditerranéenne et c’est là qu’il écrit l’essentiel de son œuvre dont le mythique Quatuor d’Alexandrie qui marquera des générations. On se laisse bercer par le rythme léger de l’écriture de l’auteur doit on perçoit l’admiration amoureuse pour l’écrivain de la lumière, de l’espace, des senteurs et sensations.