Psychologies magazine, septembre 2016, par Christilla Pellé-Douël
Voici revenu l’Italien de La Petite Lumière et Fable d’amour (Verdier). Cette fois nous arrive Les Incendiés (quel titre !). Comme toujours dans l’œuvre du grand Moresco, le fantastique frôle le lecteur, le plongeant dans l’inquiétante étrangeté chère à Freud et aux surréalistes.
Tissant de délicats fils d’or, l’auteur nous conte l’histoire d’un homme sans nom, parti fuir le monde et qui, un soir d’incendie, réfugié avec d’autres sur un promontoire rocheux, entend une voix féminine lui chuchoter : « Regarde… J’ai incendié le monde pour toi ! » La plus belle des femmes se tient à ses côtés. Dans les lueurs orangées du feu, il aperçoit briller les dents en or de son sourire. La suite est une quête éperdue pour la retrouver qui les mènera, enlacés, en enfer.
Quelle ode à la puissance de l’amour, à sa force libératrice !