La Gazette de Nîmes, 9 décembre 2021, par Julien Ségura

C’est un petit volume que l’on ne se dépêche pas d’avaler. On l’ouvre avec délicatesse, on lit un souvenir ou deux et on le referme pour laisser les mots palpiter à l’intérieur de soi. L’écriture d’Alain Montcouquiol y est pour beaucoup, elle dit les choses avec simplicité et pudeur. La mémoire de son frère Christian, qui surgit dès le premier texte en forme d’autoportrait fuyant la mort du cadet, aussi. Nimeño n’est pas une statue, c’est redit noir sur blanc ici, mais un torero. Alain n’a pas été le torero qu’il avait rêvé d’être, il le raconte, mais il est un écrivain.