Le Soir, 26 août 2023, par Alain Lallemand
Ce condensé politico-poétique parle « de nos asphyxies et de nos grands besoins d’air, c’est-à-dire de l’irrespirable (de l’air du temps) et de tout ce qu’il faut pour respirer ». On retrouve avec plaisir l’autrice de Nos cabanes (Verdier, 2019) pour un court essai, inédit, qui nous relie par voie pneumatique aux autres et aux mondes : « Nous respirons le dehors et le dehors respire, nous respire et se respire en nous. » Des images porteuses, une belle humilité, « il s’y dit des choses précieuses », même si la poésie et les jeux sémantiques se prêtent mal aux démonstrations rigoureuses : « il s’y dit aussi tellement n’importe quoi ». Reste une voix inspirante.