Vogue, 6 septembre 2023, par Sophie Rosemont
Comment se raconter à travers les plats transmis par la tradition ashkénaze, celle de ses quatre grands-parents polonais ? Élise Goldberg y parvient avec un verbe étonnant, où s’immisce le yiddish et des mots qui peuvent faire venir l’eau à la bouche : knaydlekh, latkès, strudel, leykekh et bien sûr, le gefilte fish – la carpe farcie. Sans oublier les indispensables cornichons ! Or, « l’identité ne serait-elle que de belles histoires croustillantes qu’on se raconte? » questionne l’auteure. Sans doute, puisqu’elle s’inscrit ici dans la (non)communication familiale. Un touchant objet littéraire… et culinaire !