L’Humanité, 20 août 2015, par Alain Nicolas
« De petits faits étincelants » comme l’écrit le poète John Ashbery cité en exergue, tels sont les éléments de ce livre, fragmentaires comme la mémoire, à demi effacés comme ces photos échappées à la perte et qui composent le tableau d’une enfance, d’une époque. Venu de la poésie, Christophe Manon inscrit dans son texte l’idée même de l’effacement, d’où émergent des souvenirs lumineux. Une invitation à jouer avec des pages où quelques manques sont l’image de nos propres trous de mémoire, entre les points saillants éclairés par l’amour, le regret, l’absence et le retour.